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Si vous louez votre logement, il est bien entendu hors de question d’abattre des murs pour doubler la taille du salon ou créer une cuisine ouverte. En revanche, vous êtes autorisé à effectuer certains travaux, et voici lesquels…

Aménager, et non transformer

La règle semble plutôt simple : sauf accord express du bailleur, un locataire n’a pas le droit de transformer le logement qu’il occupe. Il peut cependant l’aménager et le décorer. C’est ce que dit la loi du 6 juillet 1989. Toute la question est en fait de savoir ce qui se cache sous ses termes.

Une transformation implique une modification de la configuration du logement et présente un caractère irréversible. Un aménagement peut prendre la forme de travaux d’importance moindre visant à améliorer le confort des habitants ou l’esthétique des lieux.

De nombreux travaux possibles

Ainsi, vous pouvez parfaitement poser un nouveau revêtement de sol ou bien repeindre les murs à votre goût (même si celui-ci est plutôt… douteux). Sans détériorer le logement, vous avez également le droit de poser des étagères, des spots de plafond ou de nouveaux radiateurs. L’essentiel est que vous ne touchiez pas à l’intégrité des lieux.

Partant de là, d’autres possibilités vous sont offertes en tant que locataires, comme par exemple installer une cloison amovible, qui s’enlèvera facilement au moment de votre départ. Il faut encore savoir que la pose de double vitrage ou d’autres travaux d’isolation sont également considérés comme des aménagements.

Citons un cas particulier, celui de la salle de bains. Et bien oui, vous êtes libre d’installer une baignoire ou une douche… à condition que les travaux visent à améliorer la salubrité du logement. Installer ne veut donc pas dire remplacer.

Les « oui, mais… »

Cela ne vous suffit pas pour faire de votre location le logement de vos rêves ? Rassurez-vous, quelques portes sont encore ouvertes. Vous pouvez effectivement entreprendre des travaux de transformation (que la jurisprudence caractérise comme des « changements irréversibles), par exemple supprimer ces deuxièmes toilettes qui ne vous servent à rien, ou abattre une cloison, mais pour cela, il vous faut absolument l’autorisation écrite du propriétaire.

Par contre, toucher au gros œuvre, c’est définitivement « niet » !