5/5 - (3 votes)

Bien assurer son habitation, ce n’est pas forcément simple. De nombreux éléments doivent être pris en compte : risques, prix, primes, prévention, exclusions, extensions… On peut rapidement s’y perdre. Avec le risque de se retrouver, en cas de sinistre, dans une situation difficile. Il importe donc de vérifier qu’on est bien couvert. Et d’analyser sa propre situation pour prendre les bonnes décisions dès à présent.

C’est la raison pour laquelle une souscription à une bonne police d’assurance est importante. Même si, comme nous le verrons, il importe avant tout de prévenir les risques, il faut toutefois reconnaître que trouver ou composer la couverture idéale pour une habitation n’est pas forcément simple. Les produits sur le marché sont nombreux. De manière générale, les grandes compagnies d’assurances proposent des produits standardisés – des assurances de type « multirisques » – couvrant souvent de manière correcte toute habitation. Assortie d’options, ils permettent d’améliorer la protection de vos biens. Mais ce type de contrat d’assurance n’est toutefois pas toujours adapté à la situation ou aux attentes de chacun. Souscrire à un contrat d’assurance habitation les yeux fermés peut laisser place à de mauvaises surprises, dont on ne se rendra compte que trop tard, une fois le sinistre avéré. Avec un contrat d’assurance mal adapté – à cause d’une cause d’exclusion que l’on ignorait au sein d’un contrat par exemple -, on peut même tout perdre.

Bons conseils pour couverture adaptée

Une bonne couverture d’assurance est celle qui est adaptée et optimisée à chaque situation. Etre bien assuré c’est avant tout disposer des garanties nécessaires et adéquates qui permettront, en cas de sinistre, d’être indemnisé comme il se doit, dans les délais les plus courts.

Beaucoup de personnes, parce qu’ils pensent avoir souscrit à un produit d’assurance pensent être parfaitement couvertes. On leur souhaite. Mais ont-elles réfléchi à tous les cas de figure ? Connaissent-elles les montants de leurs franchises ? Les éventuelles clauses d’exclusion inscrites dans leurs contrats d’assurance ? L’ensemble de leurs biens et valeurs, au sein même de l’habitation sont-ils complètement couverts ?

Ces quelques questions doivent inviter chacun à s’interroger sur la couverture globale de leur habitation. Et à faire le point sur les couvertures auxquelles ils ont souscrit, à passer en revue les garanties dont ils disposent. Ensuite, le particulier doit se poser la question de ce qu’il attend de son assureur tout en évaluant les risques auxquels il est exposé. Une petite discussion franche avec son assureur ou son courtier doit permettre de faire le point. Et de voir comment établir une bonne couverture pour son habitation, combinant plusieurs garanties. Car, être bien assuré c’est adapter sa couverture à son habitation, à ce qu’elle contient. A un produit standardisé, on préférera le cas pas cas.

Les garanties incontournables

Les sinistres les plus courants sont le vol, les dégâts électriques et les dommages ménagers. Mais on peut aussi parler de l’incendie, causé dans près d’un quart des cas par des problèmes électriques. On peut aussi évoquer les dégâts des eaux, la tempête… Le panel de garanties qui existent est donc aussi fleuri que les risques présents. Nous vous proposons donc un petit tour des garanties incontournables.

Il y a d’abord l’assurance « incendie ». Dans la plupart des cas, celle-ci couvre les dommages matériels causés à l’immeuble que l’on occupe ainsi que son contenu par un incendie, une explosion, la chute de la foudre… ou même d’un appareil de navigation aérienne. Les extensions comme les exclusions, au niveau des causes pouvant provoquer l’incendie, peuvent varier d’un assureur à l’autre. Il importe donc de bien lire les petits caractères de son contrat d’assurance. Et de le rectifier, en fonction des attentes que l’on a de son assurance, dès qu’il est possible de le faire. Après le sinistre, c’est toujours trop tard.

Il est évidemment possible de s’assurer contre le vol à l’intérieur de son habitation. La police d’assurance, ici, couvre la perte ou la détérioration du contenu officiellement assuré à la suite d’un vol ou même d’une tentative. De manière régulière, il faut s’assurer que l’ensemble des biens, et plus particulièrement ceux de grande valeur, sont bien couverts par la police. Un inventaire, de temps en temps, permet de faire le point et d’éviter de mauvaises surprises.

Contre les grands vents, une assurance « tempête » permet de couvrir les dommages matériels causés par la mauvaise humeur d’Eole, à savoir le vent, mais aussi la grêle ou encore le poids de la neige ou de la glace accumulée sur les toitures.

Avec une assurance « dégâts des eaux », on pourra couvrir les dommages matériels causés à l’intérieur d’un immeuble par l’eau en provenance d’un appareil relié à une conduite ou de la conduite elle-même.
L’assurance « bris de glace » couvre, à l’intérieur de l’habitation, le remplacement des vitres et autre parties vitrées détériorées à la suite d’un bris accidentel. Complémentaire, l’assurance « bris de vitrage » garantit les dégâts matériels causés par le bris ou les fêlures de vitrages, de même que la perte d’étanchéité de ceux-ci. Cette garantie inclut la couverture des plaques vitrocéramiques, des appareils sanitaires, des serres, panneaux solaires et/ou installations photovoltaïques à usage privé.

L’assurance  « dégâts électriques » garantit les biens assurés contre l’action de l’électricité, y compris les sinistres sériels.

On pourrait aussi parler de l’assurance « responsabilité civile immeuble » qui couvre l’assuré à l’égard d’un tiers en raison de dommages causés par le fait du bâtiment assuré, des terrains ou trottoirs y attenant, du mobilier s’y trouvant. Ou encore, du défaut d’enlèvement de neige, entre autres exemples. On peut encore se couvrir, par exemple, en cas de tremblements de terre.

Extensions et services

Mais, comme nous le disions, par rapport à ces assurances dites « classiques », il en existe bien d’autres. Il est important de tenir compte  des extensions comprises ou non dans la police à laquelle on a souscrit. Les garages sont-ils couverts, les serres pour ceux qui ont la main verte ? Enfin, il faut vérifier ce que contient la police d’assurance, les services qui y sont liés (assistance, protection juridique). Il faut aussi prendre en considération, pour s’assurer de la valeur des polices auxquelles chacun souscrit, les frais qu’elles prennent en charge, effectivement, en cas de sinistre (frais de sauvetage, de déblai et démolition avant reconstruction, frais de logement provisoire, frais de dépollution…)

Faut-il s’assurer pour tout ? Pas forcément. On répondra qu’il est d’abord primordial d’avoir des couvertures adaptées à ses besoins, choisies en fonction des risques encourus, qu’ils soient courants ou moins probables. Vient après, la question du prix qu’on est prêt à payer pour être bien couvert. Ou, dit autrement, celle des risques qu’on est prêt à encourir. Le prix d’une assurance, en effet, est souvent dépendant du risque encouru. Mais il est aussi dépendant du montant des franchises que l’on établi. Tous ces éléments permettent de jouer sur le prix des garanties. Avec une franchise basse pour un risque important, la prime d’assurance sera élevée. Dans certain cas, il peut être intéressant de préférer une franchise plus élevée, pour couvrir des biens de plus grandes valeurs. Et choisir de parer aux petits dégâts et bobos seuls, sans recourir sempiternellement à son courtier ou assureur.