5/5 - (3 votes)

Un membre de votre famille ou un ami vous demande votre caution personnelle pour garantir son propriétaire du paiement du loyer ?
En vous portant caution, vous vous engagez à payer à la place de la personne que vous cautionnez, si elle ne peut faire face elle-même au paiement de sa dette.

Il ne s’agit pas d’un simple engagement moral mais d’un acte qui peut être lourd de conséquences pour votre situation personnelle et familiale. Ne vous engagez pas à la légère.

L’acte de caution

Vous y trouverez certains termes qu’il vous faut bien identifier : vous êtes la « caution » ; la personne pour laquelle vous vous portez caution est le « débiteur » ; le propriétaire-bailleur est le « créancier».

Un acte écrit

L’engagement de caution doit être écrit.

Dans la pratique, l’acte de caution est le plus souvent établi « sous seing privé », c’est-à-dire signé directement entre le bailleur et celui qui apporte sa caution. Votre caution peut figurer sur le bail, ou en annexe, plutôt que dans un acte séparé : ainsi, vous aurez une meilleure connaissance des obligations du locataire que vous cautionnez.
L’acte de caution peut aussi être établi par un notaire, sous sa responsabilité : c’est alors un acte authentique. Le notaire vous informe et vous conseille sur l’engagement que vous allez prendre.

Dans tous les cas, demandez et conservez un exemplaire de l’acte de caution que vous avez signé.
Le bailleur doit d’ailleurs vous remettre un exemplaire du contrat de location.

Contenu de l’acte de caution

L’acte de caution doit obligatoirement comporter, écrit de la main de la caution :

  • Le montant du loyer et les conditions de sa révision qui figurent dans le bail.
  • La somme maximale (principal, intérêts, frais et accessoires compris) au-delà de laquelle vous ne cautionnerez pas ; même si la dette est supérieure, il ne pourra vous être réclamé un montant plus élevé.
  • Une mention exprimant clairement que vous avez connaissance de la nature et de l’étendue de votre engagement.
  • La reproduction de l’article 22-1 de la loi du 6.7.89 (alinéa 6)

La durée de la caution

Si vous vous engagez pour une durée déterminée (par exemple, la durée du bail initial ou en cours) : vous ne pourrez pas retirer votre caution avant le terme prévu.

Vous pouvez prévoir par écrit, que certains événements mettront fin à votre caution. Par exemple, le divorce des époux que vous cautionnez ou le décès du locataire.

Si vous vous engagez pour une durée indéterminée ou non précisée (exemple : la durée du bail sans précision de durée), vous pouvez retirer votre caution à tout moment. Toutefois, elle ne prendra fin qu’à l’expiration du bail en cours, qu’il s’agisse du bail initial, renouvelé ou reconduit, au cours duquel le bailleur aura reçu votre notification de résiliation. Vous serez donc tenu pour les sommes dues jusqu’à l’expiration du bail.

Afin d’éviter tout litige, vous avez intérêt à notifier le retrait de votre caution par lettre recommandée avec accusé de réception.

A savoir : si vous ne vous manifestez pas avant l’expiration du bail en cours : vous êtes engagé jusqu’à la fin de la période qui fait suite au bail en cours. C’est-à-dire jusqu’à la fin du bail renouvelé ou reconduit.

Source : adil57.org, anil.org