Il fallait s’y attendre, les maisons en bois ont la côte !

Les mises en chantier de maisons en bois ont plus que doublé depuis les années 2000. On en comptait 5000 en chantiers en 2000, puis 15 000 maisons en 2008. Avec la crise, un ralentissement a eu lieu entre 2008 et 2010.
Mais depuis fin 2010, les maisons en bois reprennent du galon ! Selon Bertrand Perri (auteur de la récente étude Xerfi) à l’horizon 2015, la mise en chantier de maisons en bois devraient s’élever à 22.000.

De nombreuses personnes rêvent de devenir propriétaire d’une maison écologique à la campagne ou en zone péri-urbaine.

Pourquoi elles plaisent tant ?

– Les maisons en bois sont esthétiques, saines, écologiques contrairement aux maisons traditionnelles en parpaings.
C’est le seul matériau de construction naturellement renouvelable et surtout renouvelé. En effet un arbre n’a besoin que de lumière, d’eau et de terre pour pousser. Une gestion durable de la ressource permet, par exemple, à la forêt européenne de se développer chaque année de l’équivalent d’un pays comme Chypre. Plus près de chez nous, notre surface forestière s’accroît, chaque année, de l’équivalent de 50 000 terrains de football.

L’emploi du bois et la gestion appropriée des forêts limitent les émissions de CO2 et combattent le réchauffement climatique. En effet, pour sa croissance l’arbre absorbe du CO2, et une fois abattu, il continu de stocker ce CO2. Ainsi, un usage pérenne du matériau, comme dans la construction, permet d’agir durablement sur ce stockage. De plus, pour sa transformation, le bois nécessite peu d’énergie et est le seul matériau de construction à posséder un bilan CO2 positif.

– Les « primes » accordées par l’Etat permettent d’amortir un investissement souvent important et les éco-matériaux comme le bois bénéficient eux aussi d’une législation favorable.

– L’augmentation de l’offre, « qui trouve son origine dans l’augmentation de l’échelle de production chez les acteurs historiques et dans la multiplication d’entrées d’acteurs disposant d’emblée d’une force de frappe industrielle » toujours selon l’étude.

Le moins :

Le prix moyen d’une maison à ossature bois (les trois quarts des réalisations) est encore de 10 à 20% plus élevé que celui d’une construction traditionnelle en briques ou en parpaings.

Selon Xerfi, « pour améliorer l’attractivité de la maison bois, nombre de réalisateurs doivent faire évoluer leur business model. La réduction des coûts, qui passe entre autre par une standardisation des composants en ateliers, est ainsi devenue prioritaire chez les réalisateurs pionniers ».

Source: Blog BmyKey, Buzzecolo.com