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La taxe d’habitation est un impôt local sujet à de fortes disparités entre toutes les villes. Mais au juste, quelle est son utilité ?

Comprendre la taxe d’habitation

Que vous soyez propriétaire, locataire, occupant à titre gratuit ou même usufruitier, vous devez vous acquitter de la taxe d’habitation si vous vivez dans le logement concerné au 1er janvier de l’année en cours. Garages, dépendances et résidences secondaires sont également soumis à la taxe d’habitation. Évidemment, certaines personnes en sont exonérées (bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé, veufs ou veuves de plus de 60 ans, foyers à faibles revenus…). Cet impôt, dit local, au même titre que la taxe foncière et la cotisation foncière des entreprises, est calculé selon vos revenus, la surface de votre logement et surtout un taux fixé (ou reconduit) chaque année par toutes les municipalités françaises. La taxe d’habitation participe en effet au budget des communes et des intercommunalités, finançant la gestion de services tels que les écoles et les crèches, la collecte des ordures ménagères ou encore l’entretien des voiries. Selon l’Observatoire des Finances Locales (OFL), cette taxe représente environ 16 % des budgets communaux.

Le grand écart entre les villes

Le fait que le taux d’imposition dépende des communes entraîne une grande disparité d’une ville à l’autre, et parfois même d’une année à l’autre. Ainsi, les Toulousains ont vu leur taxe d’habitation augmenter de 11,5 % entre 2014 et 2015. D’une manière générale, ce sont les extrêmes géographiques qui grimpent sur le podium des villes de plus de 100 000 habitants où la taxe d’habitation est la plus chère, à savoir Lille et Marseille. Dans la capitale des Hauts-de-France, elle dépasse 45 % de la valeur locative des biens. Dans la cité phocéenne, son taux est de 41,90 %. Suivent Nîmes (40,10 %), Rennes (35,63 %) et Strasbourg (35,54 %). À l’inverse, la ville où la taxe d’habitation est la moins chère est… Paris ! Le taux est faible, 13,38 %, et la municipalité applique à toutes les personnes qui possèdent une résidence principale dans la capitale l’abattement maximal prévu par la loi (15 %). Boulogne-Billancourt, Saint-Denis et Caen complètent le palmarès des villes où les habitants sont les moins taxés, avec des taux qui sont respectivement de 17,87 %, 20,33 % et 28,89 % sur l’année 2015.

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